Collège Olivier Messiaen

Mortagne Sur Sevre

Vendée
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Nous avons interviewé Marie-Luce, Joseph et Jean-Paul, bénévoles à La Halte : association qui organise l’accueil des SDF de Mortagne. Ils ont accepté de venir nous rencontrer au collège pour nous parler de leur engagement.

Un engagement associatif

Pour devenir bénévole, ils ont répondu positivement à un appel (appel d’un ami ou de connaissances). Jean-Paul a été bénévole pendant un an avant 1986 tandis que Marie-Luce et Joseph coordonnent l’accueil des SDF depuis 1986. L’association a été créée avant cette date mais les bénévoles actuels n’en n’ont pas de traces. On leur a dit qu’à cette époque il n’y avait que cinq bénévoles et que l’accueil se faisait dans un garage proche du presbytère de Mortagne.

L’association La Halte est une branche du secours catholique comme « l’épicerie solidaire », « le vestiaire » et le « soutien scolaire ». Actuellement, 14 couples et deux bénévoles seuls qui donnent de leur temps à l’association « La halte » en assurant des permanences.

Le rôle des bénévoles est de tenir des permanences d’une semaine à raison de 3 fois par an, ils doivent être disponibles à tout moment quand leur nom est inscrit au planning pour répondre aux appels téléphoniques de la mairie et venir ouvrir le local.

La Halte de Mortagne, un local très apprécié

Ce qui est bien, à Mortagne c’est que les SDF sont seuls dans le local d’accueil, ils sont sûrs de ne pas se faire voler leurs affaires. Autre avantage, ils peuvent rester trois nuits alors que dans les autres accueils ce n’est souvent qu’une seule nuit. Les bénévoles confient au SDF une clé du logement comme cela il peut rentrer et sortir librement.

Une certaine méfiance de part et d’autre

Au départ les bénévoles ont souvent peur d’intervenir seul, mais avec le temps ils se rendent compte que ce sont des gens comme nous. La réaction commune des gens devant un SDF est souvent la peur.

« Pourtant ce sont des gens comme vous et moi qui ont eu des accidents de la vie, qui se retrouvent exclus de la société et qui ont besoin de réconfort » précise Jean-Paul. Ce ne sont pas des personnes différentes des autres : ils subissent une perte d’emploi suite à un accident ou une maladie puis la perte de leur logement, perte parfois aussi suite à une séparation… Il y a également des gens instables qui ont du mal à travailler…

Un lieu pour faire une halte…

Dans le local, les SDF peuvent prendre un repas préparé par les bénévoles ou utiliser la cuisine pour se préparer à manger. Une salle d’eau leur permet aussi de prendre une douche ou de laver leurs vêtements. A l’étage, un lit d’une place est prêt (un matelas peut être installé s’ils sont en couple). Les errants apprécient d’avoir les clés pour fermer le local et pouvoir se balader sans se faire voler leurs affaires.

Il y a d’autres hébergements d’urgence dans le secteur et en Vendée. Dans certains lieux, il y a des professionnels qui accueillent et la présence de travailleurs sociaux peut aider les SDF à se réinsérer. A La Roche un nouvel espace n’accueille que des femmes dans un foyer tenu par des religieuses.

En Vendée une dizaine de ces accueils temporaires émanent du secours catholique.

Louise R.